Divagation sur le boson
En considérant ce boson de Higgs, Le poète peut aussi s’interroger : n’est-ce pas, (comme les particules avec le boson), nos attachements qui nous donnent du poids, une réalité corporelle, sensitive, physique. Tout simplement la sensation d’exister, d’être ? Ne nous donnent-ils pas une consistance ?
Que serions-nous sans nos liens affectifs, nos histoires amoureuses, toutes nos « interactions sociales » qui « remplissent » notre vie ? Nous ne serions probablement rien que fétu de paille, perdus et sans consistances. (L’enfant sauvage a si peu conscience de lui qu’il ne craint et ne ressent ni le chaud, ni le froid.)
Plus que le corps physique, c’est le cœur qui nous tient en vie, et nous attache continuellement aux autres, et à nous-mêmes, à notre histoire. Ce sont toutes ces interactions de cœur auxquelles nous sommes continuellement confronté (comme les particules avec le boson) qui trament notre vie, notre parcours existentiel.
Le cœur serait-il notre boson ?
N.B : On dit que les bouddhistes qui méditent « lévitent ». En échappant à nos conditionnements et autres attachements, ils échappent probablement à la gravité. Mais pour atterrir où ?