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La nature racontée
19 mars 2014

Bruxelles, capitale Européenne des lobbys…et des bla blas

Faut-il encore le redire : de nos jours, il n'y a de politique que celle de l'argent. Difficile à croire, encore plus à avaler, mais c'est ainsi. Bruxelles est la capitale Européenne des lobbys. Nous voyons tous les jours ces lobbyistes sortir par essaim des immeubles en verre non loin du rond point Schumann à Bruxelles. Ces Messieurs, biens costumés et très propres sur eux n'ont pourtant qu'un but : faire pression pour faire avancer les profits. Foin de l'éthique, foin de la morale, foin de la santé publique ! Ils n'ont aucune vision de l'avenir, aucune idée de la planète sur laquelle ils vivent, ils ne se font aucun souci pour les générations futures. Ces mercenaires de l'industrie fourmillent partout dans les bureaux qui jouxtent les institutions européennes, s'y répandent aussi sûrement que les pesticides dans les champs, se propagent comme le varroa dans une ruche, contaminant les bureaux où se prennent les décisions, parfois même aux postes les plus avancés.
José Bové, connaît bien cet univers. Son livre "hold-up à Bruxelles" nous décrit cette machination qui se déroule "presque" au vu et au su de tous, et en tout bien tout honneur, bien entendu ! Car, à Bruxelles comme ailleurs, il n'y a rien de plus sérieux que la cause de l'argent et du profit. Celle-là est digne et au-dessus de tout. Alors, on peut tout se permettre.

C'est ainsi que nous apprenons dans ce livre courageux de José Bové que la présidente de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la Hongroise Diana Banati faisait également partie, jusqu'à il y a peu, du conseil d'administration de l'ILSI, le plus grand lobby agro-industriel au monde. Voilà comment se prennent les décisions qui concernent en particulier les pesticides, les abeilles, la santé publique des citoyens. Révoltant. Certes l'Europe est démocratique, certes nous votons, mais entre l'élu et la décision s'intercale ces lobbys au bras long et aux idées courtes, de telle sorte que les décisions qui sont prises ne sont plus celle pour lesquelles les citoyens ont cru voter.

Il n'est pas concevable qu'une démocratie puisse légitimer, et même favoriser les lobbys.

Mais refusons ce cri de "tous pourris". La réponse doit être citoyenne. Quelle réponse ? Elle doit encore être trouvée.

 

le livre de José Bové :

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Hold_up_a_Bruxelles-9782707178220.html

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