Le métier de conteur
Ce sont les les séances les plus difficiles qui sont les meilleures.
Ce sont ces séances qui ont forgé mon métier de conteur. Lorsque l'on est face à un public, il nous faut le captiver coûte que coûte. Et nous avons aucun droit à l'erreur. Il n'est pas question qu'une salle parte en débandade, et, pire, que le public quitte la salle. Ce scénario du pire ne peut avoir lieu.
C'est cette exigence qui rend ce métier si vivant, si créatif. Il nous faut à chaque fois trouver des stratagèmes, des attitudes, un ton particulier, et surtout les mots "magiques" susceptibles d'accrocher le public. Chaque public à son oreille, sa qualité particulière. À chaque séance, sa recette, ses trouvailles, ses inventions, sa rencontre !
Ce matin, j'avais un public un peu trop jeune pour le sujet que je devais présenter. il m'a fallu donc "descendre" mon commentaire, changer le ton, alterner les moments graves avec d'autres plus joyeux, pour créer un rythme et maintenir l'attention de mon public.
Conter, c'est comme danser avec le public. Aujourd'hui, j'ai bien dansé.