MONSANTO NE FAIT PAS QUE MANIPULER LES GENES

 Les cadres de Monsanto font preuve, depuis quelques temps, d’un intérêt très prononcé pour les abeilles, et plus particulièrement pour leur santé. Oui, oui, la santé des abeilles est un grand sujet, non pas de préoccupation, mais d’occupation de l’industrie Monsanto.

Le mal qui affecte les abeilles, peut être aussi un marché très juteux, er cela intéresse beaucoup la firme Monsanto qui espère même rafler la mise. Ces maîtres dans l’art de la manipulation avancent de manière dissimulée.

Voici leur stratégie, étape par étape :

• En 2011, la multinationale rachète Beeologics, une entreprise spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles. et explique vouloir les sauver à coup de recherche génétique.
• Pour prouver son implication dans la protection des abeilles, Monsanto a organisé en juin 2013 un "sommet sur la santé des abeilles"
• Elle crée le Comité de conseil sur les abeilles (Honey Bee Advisory Council).On y trouve notamment Gus Rouse, propriétaire de Kona Queen. Située à Hawaï, Kona Queen est la plus grosse entreprise de production de reines d’abeilles aux Etats-Unis.

 C’est ici que se fait jour la stratégie de Monsanto :

Avec l’apparition du syndrome d’effondrement des colonies, les apiculteurs ont de plus en plus besoin de reines pour remplacer les innombrables essaims perdus du fait des pesticides. Ainsi, à Hawaii, il s’en produirait plus de 200 000 par an (probablement beaucoup plus mais le chiffre reste secret.)

Pourquoi la firme s’intéresse-t-elle aux reines ? "nous travaillons sur des abeilles résistantes au varroa par insémination artificielle", indique-t’on. Ha ! ha ! la belle affaire ! Les abeilles, dénaturées sous l’effet des pesticides - car c'est bien de cela qu'il s'agit puisqu'elles ne retrouvent plus leurs routes  -  seront à présent, renaturées par Monsanto. D’une pierre deux coup, on se frotte les mains. C’est vrai qu’il y a un sacré bizness à faire…encore sur le dos des abeilles. Et voilà les abeilles transgéniques qui se profilent à l’horizon.

Nous l’avons déjà vu avec le pesticide Roundup, la firme Monsanto a pour manie de s’attaquer au coeur du vivant pour y placer son cœur à elle : ses produits, ses gènes manipulés au cœur du vivant.  "Terre, je te nique avec ma mécanique !", Voilà la petite ritournelle qui trotte dans la tête de ces ingénieurs. Faire mieux que la nature , et faire table rase des millions d’années de sélection naturelle. Ces gens-là ignorent le temps. Ils sont dans l’argent. C’est tout à fait autre chose. Ils veulent nous vendre un autre monde avec leur étiquette dessus. Donc un monde à vendre. On comprend que la reine, véritable cœur de la ruche, intéresse Monsanto.

Mais ce n’est pas tout. Il est en effet peu probable que ces maîtres de la dissimulation axent leurs recherches uniquement sur le varroa.

En effet, ces Messieurs de l’agrochimie (auxquels on peut ajouter les firmes Bayer, Syngenta etc…) sont passés aussi maîtres dans l’art de la communication…et de l’affabulation : ils mettent en avant les causes multifactorielles qui sont à l’origine du déclin des abeilles, nous en rabâchent les oreilles à longueur de rapports et de déclarations, ce qui leur permet de faire oublier le rôle primordial de leurs pesticides dans leur déclin. Ils invoquent à tout bout de champ le varroa, ou la nosémose…qui sont des maladies anciennes bien antérieures au collapse des abeilles qui coïncide précisément avec la mise sur le marché de ces pesticides hautement neurotoxiques qui attaquent le système nerveux des abeilles : les néonicotinoides.

Précisons, à toutes fins utiles que la nosémose est depuis longtemps soignée par les apiculteurs, quant au varroa, ce parasite originaire d’Asie s’est propagé avec la mondialisation dans les années 80, bien avant le CCD, et d’ailleurs les abeilles du Sud-Est Aisatiques savent très bien s’en défendre toute seules depuis toujours… sans Monsanto.

Il n'empêche : d'après Monsanto, le varroa est considéré comme le principal contributeur au collapse mondial des abeilles CCD. ("The Varroa mite is considered to be a potential leading contributor to Colony Collapse Disorder", écrit Monsanto).Tout cela est contre-vérité. Mais alors que cherche Monsanto dans ses laboratoires où les reines sont leurs souris blanches ?

"Monsanto a manipulé le colza pour qu’il résiste au RounUp ce qu’il fait qu’ils peuvent vendre à la fois les semences et leur propre désherbant. Alors il y a fort à parier qu’ils cherchent à manipuler les reines pour les rendre résistantes aux graines enrobées de néonicotinoides, ou à leur maïs OGM sécréteur d’insecticides. Ils déposeraient un brevet, puis ils vendraient à la fois les semences et les abeilles qui vont avec pour les polliniser !" D’une pierre deux coups !

 Ainsi, non contents d’avoir un droit de propriété sur les semences, ils deviendraient de surcroit propriétaires des abeilles vaccinées contre leurs pesticides. Et les apiculteurs seraient obligés de leur acheter pour qu’elles puissent survivre aux pesticides répandus dans l’environnement. Avec les abeilles estampillées « Monsanto », plus de problème de pesticides, plus de problème de santé des abeilles non plus. L’affaire est dans le sac, et dans la poche de Monsanto. Le monde est à vendre chez Monsanto ! Bien joué !

Voilà comment Monsanto s’en tire :

Tirer partie d’un nouveau marché – la santé des abeilles – qu’ils auront eux-mêmes contribué à empoisonner, en devenir les maîtres tout en prétendant par ailleurs, à grands coups de communication bien étudiée, faire « ami-ami » avec les abeilles.